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QU'EST-CE QUE L'ORTHODONTIE?

L’orthodontie consiste à déplacer les dents et à modifier la croissance des mâchoires, afin d'obtenir un alignement dentaire harmonieux et d'améliorer les fonctions orales. Un orthodontiste est un chirurgien-dentiste, spécialisé en orthopédie dento-faciale.

Avant de commencer votre traitement d’orthodontie, il faut savoir ce qui suit :

 

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Le diagnostic et l’établissement du plan de traitement :

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Vous (ou votre enfant)  présentez une dysmorphose dento-maxillo-faciale, c'est à dire, des dents en malposition, des déformations des maxillaires, voire un mauvais équilibre facial, causes de désordres fonctionnels et esthétiques.

Les causes de ces dysmorphoses peuvent être d'ordre varié; héréditaire, congénital, traumatique ou fonctionnel.

Le traitement d'orthodontie se fixe donc comme objectif de corriger ces dysmorphoses dento-maxillo-faciales et d’améliorer l'esthétique et les fonctions vitales, à savoir :          la respiration, la mastication, la déglutition et la phonation. 
Il constitue de plus une excellente mesure de prévention des affections parodontales (déchaussement dentaire) et des caries de par l’amélioration de l’hygiène dentaire induite par ce type de traitement.

Une étude approfondie basée sur l’examen clinique , les clichés radiographiques , les photos et moulages si besoin est,  nous permettra de dégager un plan de traitement qui pourra être mené à bien à l'aide d'appareils fixes ou amovibles, accompagnés parfois de meulages inter-dentaires (stripping) ou de coronoplastie pour redonner à la dent une forme normale, de remodelage de la gencive (gingivectomie).

Le traitement :

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Le port des appareils peut provoquer une légère gêne, voir une douleur passagère limitée à quelques étapes du traitement.

L’âge du début de traitement et la durée de celui-ci varie selon l'importance de la déformation, l'amplitude des déplacements dentaires ou maxillaires à effectuer, le stade et le type de croissance (favorable ou défavorable) du patient et le stade d'évolution des dents. Il n’y a pas d’âge limite supérieur pour commencer un traitement d’orthodontie.

Chez les enfants :

Généralement un traitement d’orthodontie commence entre 10 et 12 ans et s’étend dans notre cabinet sur une période moyenne de 18 mois en traitement actif, parfois nous sommes amenés à agir très tôt, dès 6-8 ans, pour "déverrouiller" la croissance, cette étape réalisée, le traitement sera interrompu pendant une certaine période (quottée par la CPS en période de surveillance) pour le reprendre, le cas échéant, à l’apparition des dents définitives.

La Contention :

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A cela s’ajoute une période de contention d’un an pouvant s’étendre à 2 ans (par attelle de contention au maxillaire et à la mandibule ou gouttière amovible selon l’anatomie dentaire) qui a pour but de maintenir les acquis du traitement pour permettre à la structure dento-maxillaire de se stabiliser après les mouvements dentaires occasionnés par le traitement actif et donc de limiter, autant que faire se peut, le risque de récidive.

La contention est une phase primordiale de la réussite et de la pérennité du traitement orthodontique. Nos contentions pourront être conservées en bouche après la fin de la période de contention et être surveillées par la suite, lors de votre visite annuelle chez votre dentiste traitant. Les contentions demandent du temps au fauteuil, du matériel et un suivi des rendez-vous, il sera demandé au patient de régler la moitié de la somme avant le débagage ou de signer une lettre de décharge si vous ne souhaitez pas cette phase orthodontique de ce fait aucun appareillage de contention ne sera effectué.

 

Avant de commencer le traitement, il convient d'être informé du fait que toute démarche orthodontique implique des contraintes, des limites, et éventuellement des complications et des risques thérapeutiques, voire même des contre-indications.

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I. Les contraintes:

La durée et le succès du traitement sont étroitement liés au degré de coopération sur lequel nous pouvons compter, il est donc indispensable de bénéficier d’une coopération maximum au point de vue :

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1) hygiène : un brossage matin et soir en profondeur est indispensable ; il sera évalué tout au long du traitement; après plusieurs rappels pour manque de brossage, le traitement sera définitivement arrêté car sans ce brossage régulier, le patient court le risque de caries, de taches irréversibles de décalcification des dents (visibles seulement après la dépose de l'appareil) et de gingivite (qui par gonflement des gencives entraînera le recouvrement des verrous et donc la dépose obligatoire de l'appareil).

Toute lésion carieuse doit, par ailleurs, être soignée préalablement au traitement orthodontique et une visite tous les 6 mois est à prévoir chez votre dentiste traitant.

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2) mauvaises habitudes comportementales et alimentaires: qui peuvent être à l’origine de décollement des brackets (attaches orthodontiques). 
Il faut donc veiller à l'abandon de la succion du pouce, des doigts… et de l’onychophagie (ongles rongés) ainsi que des sucreries et des aliments collants (caramels, nougats, etc…). 
Un appareil trop souvent détérioré entraînera l’arrêt définitif du traitement.

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3) des rendez-vous : la plupart de nos patients sont en âge scolaire et il est par conséquent très difficile de fixer tous les rendez-vous après les heures de classe ; les rendez-vous longs (au nombre de 3 ou 4 sur l’ensemble du traitement) pourront parfois être donnés pendant les heures de classe (une autorisation d’absence vous sera remise pour l’établissement scolaire) alors que les rendez-vous courts seront généralement donnés en dehors des heures de classe. 

Bien que nous proposions des facilités de paiement en 6 fois sur un semestre, les rendez-vous sont généralement donnés toutes les 5 à 8 semaines afin de laisser le temps  aux appareillages de s’exprimer.
Plusieurs rendez-vous manqués et non décommandés entraîneront l’arrêt définitif du traitement. Tout semestre commencé avec l’appareillage en bouche est actif donc facturé et nos techniques biomécaniques permettent au  traitement de se poursuivre malgré votre absence au rendez-vous, il conviendra donc de nous tenir informés en cas de décision de votre part d’interrompre le traitement avant de commencer le semestre suivant.

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4) du port de certains auxiliaires : en effet, bien que la plupart des traitements se fassent à l’aide de techniques fixes, on peut être amené à utiliser en cours de traitement des auxiliaires amovibles tels que : bioactivateur, force extra-orale, casque, élastiques, etc...ou des auxiliaires fixes tels que: quadhélix, écarteurs... Ces auxiliaires, quand ils sont prescrits, doivent être portés et sont indispensables au bon déroulement du traitement. 
Un appareil non porté ou trop souvent détérioré entraînera l’arrêt définitif du traitement.

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5) des rendez-vous chez d’autres spécialistes : en effet, il est fréquent qu’avant de commencer un traitement d’orthodontie, un bilan chez un O.R.L soit demandé. 


De même, il est possible qu’en cours de traitement, une rééducation de fonctions déficientes (mastication, déglutition, respiration, phonation etc...) soit demandée à un orthophoniste.

Ces 5 points sont primordiaux pour un traitement d’orthodontie parfaitement mené. 


Il faut donc être conscient de ces différentes petites contraintes pour ne commencer un traitement que dans des conditions optimales.

II. Les complications et contre-indications:

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Dans certains cas, heureusement forts rares, les racines des dents peuvent se raccourcir ou se rétrécir pendant le traitement: c'est la résorption radiculaire ou rhizalyse qui ne présente de désavantage qu'au-delà d'un certain niveau de gravité pouvant affecter la longévité des dents.

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Si de nombreux troubles de l'articulation temporo-mandibulaire peuvent être corrigés par un traitement orthodontique, il en existe de rebelles qui peuvent même s'aggraver ou apparaître avec le temps, même si les anomalies dento-maxillaires ont été éliminées.

 

Les contre-indications relèvent de raisons médicales mais aussi d'un refus des contraintes évoquées plus haut. 

Si ce refus devait apparaître en cours de traitement, le praticien se verrait contraint d'interrompre ledit traitement.

 

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A QUEL ÂGE CONSULTER UN ORTHODONTISTE ?

Lors des bilans dentaires à 6 et 9 ans le praticien vous signalera un éventuel problème orthodontique. Vous pouvez aussi consulter de vous-même un orthodontiste. Chez l’enfant, pour que le traitement orthodontique soit le plus efficace et le plus court possible, il est important d’intervenir au bon moment, ni trop tôt ni trop tard.

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Traitement des adultes

Les adultes peuvent bénéficier de traitements orthodontiques pour réaligner leurs dents. En revanche, s’ils présentent un décalage de croissance des mâchoires, le traitement devra être chirurgical (traitement orthognatique).

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Traitements des adolescents

La plupart des traitements orthodontiques se font à l’adolescence. Avant la puberté, on peut encore jouer sur la croissance des mâchoires, alors qu’après, seule la position des dents peut être modifiée.

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Traitements orthodontiques des enfants

Pour les enfants, un traitement d’orthodontie est possible dès que la première molaire permanente est apparue, parfois même lorsqu’il n’y a que des dents de lait.

Vers 3-4 ans, les traitements sont rares. Mais si votre enfant présente déjà un gros décalage entre les deux mâchoires, il pourra être pris en charge dès cet âge-là. Le traitement se fera à l’aide de petits appareils amovibles.

C’est vers 6-8 ans que sont, le plus souvent, dépistées les malpositions maxillo-faciales (mâchoires trop courtes ou trop longues, trop larges ou trop étroites). A cet âge, la correction se fait également à l’aide d’appareils amovibles. On peut aussi faire du pilotage (extraire certaines dents) pour permettre aux dents définitives d’avoir la place de pousser correctement.

Toutefois, à partir de l’évolution des quatre incisives du haut et du bas, il est important d’être vigilant.

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Observez votre enfant : quelques signes peuvent vous alerter :

 

Et :

 

Souvenez-vous de certains détails :

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  • Un décalage important entre les dents supérieures et les dents inférieures

  • Une dent de lait qui ne tombe pas spontanément

  • Des incisives supérieures en avant (dents de lapin)

  • Un mauvais contact entre la dent et la gencive

  • Une bouche petite, des maxillaires étroits

  • Des dents écartées

  • Il respire la bouche ouverte

  • Il ronfle la nuit

  • Il a un défaut de prononciation

  • Il n’avait pas d’espace entre ses dents de lait

  • Il a sucé son pouce au-delà de l’âge de six ans

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L’orthodontie interceptive a pour but d’éviter l’installation de problèmes difficiles à gérer par la suite. Elle permet également d’être plus conservateur (éviter des extractions de dents définitives et éviter des interventions chirurgicales) et de racoucir le temps de port des bagues.
L’orthodontie interceptive commence vers 7 ans et dure en général de 9 à 12 mois. Elle est suivie d’une interruption de traitement de plusieurs années avant de commencer le traitement global entre 9 et 14 ans.

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Indications de traitement interceptif :


1. Articulé croisé antérieur (risque de croissance excessive de la mâchoire du bas, d’usure dentaire, de récession gingivale).

 

 

 

 

 

 

 

2. Articulé croisé postérieur (risque de croissance asymétrique des mâchoires, d’usure asymétrique des dents).

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3. Chevauchements dentaires majeurs (inesthétique, risque carieux et gingivaux augmentés).

 

 

 

 

 

 

 

4. Protrusion incisive (risque de traumatisme incisif).

 

 

 

 

 

 

 

5. Canine incluse (risque de resorption de l’incisive latérale).

 

 

 

 

 

 

 

6. Morsure palatine (traumatisme répété sur la gencive).

 

 

 

 

 

 

 

7. Espaces entre les incisives supérieurs à 3mm (peut empêcher l’éruption des canines).

 

 

 

 

 

 

 

8. Molaire définitive bloquée sous une molaire de lait (risque carieux et risque de perte prématuré de la dent de lait qui maintient la place nécessaire à l’éruption de la dent définitive).

 

 

 

 

 

 

 

9. Agénésie dentaire (décider de l’extraction de la dent de lait ou de son maintient sur l’arcade en fonction de l’occlusion et du schéma squelettique).

 

 

 

 

 

 

 

10. Présence d’une dent surnuméraire (son extraction permet une évolution normale de la ou des dents bloquées dans leur éruption par sa présence).

 

 

 

 

 

 

 

11. Dent de lait ankylosée (son extraction au moment où la dent définitive est suffisamment mature pour érupter permet un développement normal de la denture).

 

 

 

 

 

 

 

12. Succion digitale (pouce ou autres doigt) (son intéruption au moment ou les incisives définitives font leur éruption permet une correction spontanée de la béance et de la déformation de l’arcade dentaire).

 

 

 

 

 

 

 

13. Perte prématurée de dents de laits (un mainteneur d’espace peut être nécessaire pour maintenir les espaces dévolus à l’éruption des dents définitives et pour éviter l’apparition d’asymétrie quand une dent de lait n’est perdu que d’un côté).

 

 

 

 

 

 

 

Eviter les extractions :
1. L’utilisation de mainteneurs d’espaces juste avant que l’enfant perde ses molaires de lait permet de récupérer un peu de place sur les arcades pour aligner les dents malpositionnées ou pour corriger des décalages éxistants entre la machoîre du haut et celle du bas. En effet, les molaires de laits sont plus larges que les dents définitives sous jacentes.

2. L’élargissement des arcades permet également de créer de la place sur les arcades.

3. L’utilisation d’appareils qui permettent de reculer les dents du fond permettent également de générer de la place sur les arcades.

4. L’utilisation d’appareils qui permettent de faire avancer les dents et la machoîre du bas et de faire reculer les dents et la machoîre du haut permet de corriger les décalages entre les deux machoîres.

Ainsi, utilisés en combinaison, ces appareils nous permettent d’éviter dans la grande majorité des situations des extractions dentaires.

Ces méthodes ne sont efficaces qu’à certains stades de développement de l’enfant. C’est pourquoi, il est important de consulter son orthodontiste vers 7 ans de manière à ce que ce dernier puisse suivre l’enfant afin d’intervenir au bon moment.

En général, le bon moment est celui où il reste une ou deux dents de lait dans les secteurs postérieurs (fin de la denture mixte entre 9 et 13 ans).

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